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L’épicerie intelligente : comment faire son épicerie différemment

Je sais pas pour vous, mais pour ma part, j’ai beaucoup d’irritants quand je fais mon épicerie dans une succursale de chaîne. Je soupire devant le suremballage des produits, je dis mes condoléances pour l’environnement devant la quantité de sacs de plastique qui entrent et sortent sans arrêt, sans compter ceux à l’abandon dans le stationnement. Voici donc quelques astuces qui sauront vous outiller pour effectuer vos achats sans ruiner votre conscience écologique ni votre portefeuille!

Choisir nos aliments

Bien entendu, la première étape consiste à bien sélectionner nos sources de nourriture. Laquelle doit-on privilégier? Local? Bio? Équitable? La réponse n’est pas aussi simple.

La distance, pas la seule variante à surveiller

Bien sûr, il est évident qu’un aliment venu de loin a de facto crée plus de CO2  pendant le transport vers l’épicerie qu’un autre aliment similaire produit tout près. Mais attention! La distance n’est pas le seul facteur à considérer afin de vraiment consommer de façon responsable. En fait, nous oublions souvent de vérifier l’empreinte hydrique et l’empreinte énergétique, qui font partie prenante de l’empreinte écologique d’un aliment. Ainsi, nous devons accorder une importance à la quantité d’eau utilisée afin de produire l’aliment, tout comme l’énergie nécessaire pour créer les bonnes conditions. Une étude effectuée par des chercheurs suisses en 2009 a démontré que des fruits produits dans un milieu froid, donc en serres chauffées mais plus près du lieu de consommation, auront une empreinte écologique beaucoup plus élevée que ceux cultivés à l’air libre dans un climat adéquat où ils peuvent également profiter des précipitations.

On s’entend, impossible de lire un rapport scientifique exhaustif de 76 pages sur le sujet à chaque achat (à moins que vous ayez 40 heures semaine à consacrer à votre épicerie). On utilise notre logique et on se pose 3 questions :

  1. Est-ce un aliment qui est produit près de moi?
  2. Est-ce un aliment qui pourrait pousser naturellement près de moi? *si c’est une plante, bien sûr.
  3. Est-ce un aliment qui est produit éthiquement?

Les réponses vont vous donner une bonne idée de quel aliment choisir. Cela ne veut pas dire que vous êtes criminel parce que vous avez acheté un paquet de légumes déjà coupés et assaisonnés un vendredi soir car vous étiez trop épuisé! En plus, on en vient à avoir des réflexes assez étonnants! Et votre choix ne fera pas nécessairement gonfler votre facture. Je pense notamment à l’engouement autour du lait d’amande, utilisé en substitut de lait de vache dans un souci éthique ou d’intolérence au lactose, qui a besoin d’une énorme quantité d’eau pour faire pousser les amandes et produire le lait. Une quantité bien plus importante que celle nécessaire pour le lait de vache. En plus, les amandes utilisées pour les marques de lait les plus populaires viennent de Californie. Oups, ils ont pas subi une sécheresse intense, eux dernièrement? Voilà, vos questions ont eu leurs réponses.

S’équiper pour faire son épicerie efficacement

Hé oui, vous avez bien lu, j’ai tout un attirail quand je vais faire mon épicerie. Au-delà de ma liste grifonnée à la sauvette avant de partir et de mon cellulaire pour texter le conjoint pour lui demander s’il nous reste telle ou telle chose (ouaip, coupable!), je ne sors jamais pour une sortie bouffe sans mes sacs réutilisables et mes sacs à fruits et légumes. (bon jamais est un grand mot car oui il m’arrive moi aussi de les oublier)

Sacs réutilisables

On en trouve partout! Le sac réutilisable, tout d’abord implanté dans les épiceries, est maintenant devenu un vrai objet marketing. Beaucoup de compagnies imagent des sacs à leurs couleurs; c’est le nouveau stylo avec la face d’agent immobilier dessus. C’est juste que le sac, on le jette pas parce qu’il écrit pas après une semaine. On en trouve aussi chez des entreprises qui en font leur spécialité, comme chez PraticoPratik. Quand on en prend un comme ça, ça fait qu’il est vraiment à notre goût, qu’on encourage un entrepreneur du chez nous pis qu’on l’oublie pas avant de rentrer dans l’épicerie! Euh…. En passant, il est très utile de les laver une fois de temps en temps afin d’éviter la contamination des aliments. (psssst! Il paraît que le détergent à lessive Planette est parfait pour les sacs en tissu et que le tout usage remet à neuf ceux en vinyle!)

Sacs à fruits et légumes

Ça me choque tellement de devoir emballer mes légumes dans un ‘tit-sac pas solide/réutilisable/utile. Je l’ai délaissé souvent, le ‘tit sac laite qui brise quand tu essaies de mettre ta 10e pommes car tu veux absolument pas prendre et gaspiller un 2e sac, pour finalement me faire micro-sermonner par la caissière. Bon, elle avait raison. C’était pas gentil de lui faire entrer 10 fois le code pour mes pommes éparses dans mon panier.

C’est là qu’on se tourne vers des entreprises qui font des sacs à fruits et légumes en filet exactement pour cette raison, ce dégoût du tit-sac faible combiné à la pragmatique. Chez SAKSAC, on en a pour tous les goûts. On peut même aller à l’épicerie en étant swell. Mais leur caractéristique la plus charmante, c’est qu’ils vont au lave-vaisselle!

Et après?

On arrive à la maison, et on range l’épicerie, me direz-vous. Pas si vite, papillon! Avez-vous pensé à nettoyer vos fruits et légumes pour enlever les résidus de pesticides et la cire qu’ils mettent pour que ça shine comme un miroir? Ha! Ben voilà, c’est brillant (!) de le faire.

 

 

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Pour redonner à vos fruits et légumes une texture normale, voici une recette toute simple, utilisée par la famille Planette :

  • 1L d’eau tiède
  • 1 tasse de cidre de pomme bio

Je laisse personnellement tremper une dizaine de minute. Assez incroyable de voir la couleur de l’eau après : yeark… Dire qu’on avale ça sans s’en rendre compte. C’est pas sorcier, mais drôlement efficace. Ingérer des pesticides et de la cire, quand l’un est conçu pour tuer un biome et l’autre donner une apparence saine au produit, ça m’attire vraiment pas. D’ailleurs connaissez-vous l’initiative Second Life avec ses légumes moches? Vous verrez à quel point l’apparence est une question marketing et une raison pour vendre plus cher ceux qui semble plus beaux!

Si vous avez adopté ces changements avec brio (félicitations!) et que vous êtes prêt à passer à une autre étape, préparez-vous à entrer dans le monde du zéro-déchet. Ce mouvement dont les adeptes visent aucune production de déchet est marqué par le retour fulgurant du mouchoir en tissu. Plus sérieusement, le mouvement montre bien à lui seul le besoin de repenser notre consommation et comment il est possible de faire de petits choix qui font toute la différence.

Sur ce, je vous laisse sur un épisode de Vérité et Conséquence de Louis T., produit en collaboration avec Urbania, qui vous donne encore plus d’info sur la consommation responsable et son origine.

À la semaine prochaine!

Sources : 

le blog de Jule, écolo imparfaite
Le Nutritionniste Urbain